jeudi 21 avril 2011

Les 24 Heures Du Mans de GT5 : le résumé

Il m'aura fallu moins de neuf jours pour répondre par la positive à ma précédente interrogation. J'ai donc couru mes 24 heures du Mans de mardi à 16h (pour terminer mercredi à 16h). 

Petit retour sur mes précédentes courses d'endurance, mise à part les deux courses courtes et les 4h en roadster, il n'y a pas d'autres mots, elles étaient médiocres. Une cause récurrente était la fatigue. Je dois vivre mes vacances dans le cadre d'une vie d'étudiante, j'ai donc casé mes courses sur des coups de tête où la disponibilité horaire me le permettait. Pas question de prendre en compte ma forme physique voire physiologique, pas question même de la moindre préparation. J'ai donc énormément souffert de mes 9 heures de Tsukuba, que j'ai terminé à 2h30 du matin, alors que j'étais déjà crevé à 22h, l'occasion de démontrer à la communauté à quel point les fan-car sont s'excellentes jardinières. Une autre cause importante, le phénomène de "démotivation" (dont j'ai découvert le sens avant-hier). J'ai trouvé ma source en me choisissant dans mes courses un souffre-douleur, dont je pourrissais la course. Ceux qui me connaissent ou connaissent mes autres blogs ont vite deviné lequel était-ils sur les 500 miles d'Indianapolis ainsi que sur les 24heures que je viens de faire. En revanche, je me suis malheureusement découvert un souffre-douleur sur les 9h de Tsukuba, "La HPA grise", la R32 du préparateur canadien. Parmi les misères que je lui ai fait subir, une dont je suis particulièrement fier. J'ai réussi à lui faire rentrer aux stands en dehors de ses fenêtres de ravitaillement, et ceux qui ont essayer la manœuvre au cours de leur désœuvrement ont compris que ce n'est pas quelque chose que l'on réussit du premier coup. Je n'ai malheureusement pas réitéré l'exploit avec la R10, en revanche je l'ai faite terminer derrière une des deux Viper.

Je reviens sur ce détail pour justifier ma médiocre durée de participation : près de 21 heures de course ! En lisant mon précédent billet, vous aurez compris que plus c'est court, mieux c'est.
Je commence doucement, la vie est belle, le circuit est facile, je prends un tours tous les cinq tours, je me laisse aller à ma démotivation, tout en commençant à hausser le rythme sur mes tours sérieux. Je m'alloue une petite heure de dîner, et tombe à moins de dix tours d'avance du second.

Juste un mot pour dire que le spectacle de la tombée de la nuit dans GT5 est absolument magnifique. C'est d'une beauté à couper le souffle, et c'est d'un réalisme saisissant. La beauté des reflets sur le capot moteur de la X2010 était telle que je m'efforçais de la maintenir propre pour en profiter. On pouvait lire l'heure à travers le ciel. "Oh là, on est à moins d'une heure du coucher de soleil" ! Malheureusement l'heure incongrue de mon dîner m'a fait louper le moment magique du basculement, j'étais déjà dans le noir lors de ma reprise.

La nuit, synonyme de sommeil, de calme, de repos. Il a fallu m'ôter toutes ces idées de la tête, ou plutôt du corps où elles étaient farouchement encrées. C'est peu avant 1h du matin que j'ai attaqué mon seuil difficile. Problème, avec mon diner et la nonchalance qui a suivi, c'était justement à ce moment que je devais attaquer pour m'offrir une nuit de sommeil. Mais je n'était pas en mesure de le faire, juste de quoi me maintenir à une vingtaine de tours d'avance. Comme je ne tenais vraiment plus, je m'octroyais à intervalles régulier des "repos" de 4 ou minutes, à l'aide du minuteur de mon iPhone. Je n'osais pas (à tort) me reposer plus longtemps,  cherchant faire passer mon heure et demi à un bon trois heures d'avance pour me reposer. 

Je commençais sérieusement à désespérer de récupérer des forces, je me suis jeté sur mes réserves alimentaires du mois pour me forcer à rester éveiller (technique déjà éprouvée en cours). Peine perdue. J'ai eu un nombre incalculable d'absences, allant jusqu'à plusieurs secondes. C'était très dur, je me rappelais avec force pourquoi cette course est éprouvante (et quasi-impossible seul). J'avais même du mal à mettre plein gaz, la pédale d'accélérateur me demandait un effort difficile à maintenir. Comme si cela ne suffisait pas, il s'est mis à pleuvoir, et lorsque la piste fut détrempée, j'ai eu du mal à éviter les tête-à-queues dans les seuls virages du circuit que sont les virages Porsche et entre Dunlop et le Tertre Rouge. J'ai entrepris sérieusement de faire rentrer la R10 dans les Stands à ma guise, sans succès.

Au petit matin, la renaissance de mes espoirs. J'ai pu me libérer une petite demi-heure pour petit-déjeuner. Et encore, dans l'optique de terminer plus tôt, et "en perdant beaucoup de temps plutôt que beaucoup, beaucoup de temps", j'ai passé une partie du mon repas à rouler. Je devais bloquer le volant avec le genou, car la X2010 a une dynamique assez particulière. Pour le reste, j'étais définitivement de nouveau en forme, j'aurais pu battre mes 2'16" si ce n'était la pluie et mes absences qui persistaient (je me "réveillais" régulièrement contre le mur de pneus des chicanes ou encore dans le bac à sable avant Indianapolis).
La délivrance a eu lieu peu avant 15heures, elle a tardé car lorsque je me suis assuré d'avoir fait plus de tours que ne pouvait en faire le second, j'ai entrepris de bloquer la progression de la R10,voire de la faire reculer. Le comportement de l'ordinateur s'est montré efficace, je n'ai pas longtemps joué ce jeu. Je me suis garé après la Chicane Ford, dans la pelouse en face de l'entrée des stands. Après quelques tweets et commentaires, j'ai franchis la ligne d'arrivée 6 secondes après les 24heures, 16 tours devant la R8 (j'en ai fait 362).

Je retiens que tout a été facile sauf la nuit, la démotivation, et peut--être la fin, voire toute l'après nuit. J'ai mal géré ma course, je ne l'avais même pas préparée...La question se pose : comment vont être mes 24heures du Nürburgring, circuit autrement plus technique (et donc moins reposant) ? Réponse début juin, car pour le moment, j'ai pas assez d'Xp !

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